La nature a inventé
la division du travail en inventant la reproduction sexuée ;
les femmes sont chargées de la reproduction et les hommes de la
survie. Quand les femmes sont enceintes elles sont vulnérables et
ont besoin des ressources apportées par les hommes. L'amour, en nous
rendant aveugle, nous permet de supporter l'autre afin de réaliser
cet échange de bons procédés au moins le temps du développement
de l'enfant. Ce modèle biologique a trouvé son prolongement
dans le couple traditionnel où l'homme travaille et la femme reste
au foyer. Et puis la pilule contraceptive a été inventée et a
libéré les femmes qui se sont mises à travailler. C'est une
révolution : les femmes n'ont plus besoin des hommes. A moins
que ceux-ci ne se rendent utiles au foyer. On irait donc non seulement
vers une égalité des sexes mais possiblement vers une inversion des
rôles avec des femmes actives qui travaillent et des papas poule qui
restent à la maison.
Cette évolution
culturelle serait suivie de près par une évolution biologique
rapide. Là je trouve que Lucy Vincent va vite en besogne, selon moi
beaucoup d'hommes sont toujours machos et ne veulent pas pouponner et
beaucoup de femmes restent uniquement attirées par des hommes virils. Cela dit
le couple moderne a probablement beaucoup d'avenir dans un monde qui
se féminise à grands pas. Si on va vers une
baisse du dimorphisme sexuel, alors l'amour pourrait disparaître. En
effet sa fonction est d'aider au rapprochement entre les hommes et
les femmes et les rendant plus semblables. Ce rapprochement serait
aujourd'hui assuré par la société, la modification des taux hormonaux, ainsi que
par la sélection, la reproduction et l'éducation de ces nouveaux
hommes et de ces nouvelles femmes. On sait ce qui nous reste à
faire : s'adapter à cette nouvelle donne ou disparaître...